Comment réaliser un pot en colombin ?
Oui allons à l’essentiel et commençons par les bases ? Pour ce premier tutoriel, afin de faire connaissance avec la matière argile, j’avais envie de débuter par les rudiments !
Un saladier fait de vos mains !
ou comment réaliser une poterie utilitaire en colombin.
A faire chez soi, et même avec des enfants !
montage : 3 heures.
finition : 1 heure.
Un peu d’histoire…
Depuis la préhistoire, l’homme a façonné la terre en utilisant la technique du colombin pour réaliser des poteries. De nombreux tessons issus de ce procédé ont été retrouvés sur les sites néolithiques à travers le monde.
Largement pratiquée, cette technique est toujours d’actualité. Comme nos ancêtres avant nous, beaucoup de personnes l’utilisent encore de nos jours.
Elle offre, en comparaison du travail tourné, un avantage de liberté et d’authenticité assez prisé par les artistes.
Le travail est parfois plus épais donnant des poteries assez lourde mais il peut également être travailler avec finesse et délicatesse si l’on veut bien en prendre le temps.
Tout comme la finition, plus rustique et moins parfaite, cette façon de faire est là encore intéressante et très appréciée. Elle amène une toute autre énergie à l’objet créé. Et le manque de mécanisation pour le montage et le temps de réalisation plus important augmentent forcément l’énergie qu’on lui apporte !!
Une terre cuite en colombin comme témoin
L’artiste a le temps d’y imprimer ses pensées et ses ressentis. Généralement, enfin pour ma part, ce travail est un travail méditatif qui apporte le calme et la sérénité.
Rester concentrer sur la forme afin de la faire la plus régulière possible. Tourner inlassablement le travail, refaire le même geste au fur et à mesure de l’avancement de l’objet.
Le travail du potier est bien sur très intéressant. Il permet de réaliser des poteries d’une finesse incomparable au façonnage précis et méticuleux avec rapidité.
J’ai toutefois une préférence pour les poteries au colombin, un travail amenant force et caractère à notre réalisation.
Technique pour réaliser le pot en colombin
La technique du colombin consiste à rouler entre les paumes de ses mains ou sur une surface plane, des boudins d’argile. Ils sont ensuite enroulés en spirale ou en cercles fermés concentriques et collés les uns aux autres pour former la paroi des pots.
Afin que les colombins adhèrent bien entre eux, il est bon des les strier légèrement et d’y déposer de la barbotine.
La barbotine est une sorte de « colle » faite d’argile diluée que l’on déposera au pinceau.
Le fond peut être lui même réalisé de la même manière, c’est à dire avec des boudins soudés un à un. Mais il est le plus souvent formé d’une plaque d’argile sur laquelle on posera les boudins pour monter la paroi.
La plaque, afin qu’elle soit régulière sera obtenue par l’étirement de la terre à l’aide d’un rouleau à pâtisserie et de deux tasseaux. Pour obtenir le fond d’une poterie correcte 1 cm est une bonne épaisseur. Penser que plus c’est épais et plus ce sera lourd !
Penser « harmonie »
Il faudra veiller à ce que les bords du pot soient à peu près de la même épaisseur que le fond. Afin qu’il n’y ait pas de tension au séchage et surtout à la cuisson. Ce serai dommage qu’il y ait des fêlures dans les parois.
Pour obtenir une surface homogène, on pincera chaque boudin au précédent soit avec les doigts, soit avec un ébauchoir.
L’ébauchoir est un outil en bois, le plus souvent en buis, ayant différentes formes et finitions (denté, lisse, courbé…). Il facilitera la complète fusion des deux colombins.
Pour ma part, je préfère pincer la terre avec mes ongles pour le début du travail !
N’oubliez pas de prendre le temps, c’est un travail répétitif et méditatif ! Centrez-vous bien sur votre geste et oubliez tout !
Pot en colombin, la finition.
Ensuite la surface pourra être égalisée soit avec des estèques en bois, soit avec des estèques en métal.
Il existe aussi des spatules en caoutchouc qui vont aider à rendre la surface bien lisse, presqu’aussi lisse que la technique du galet poli de nos ancêtres.
Par contre, attention, l’efficacité concernant l’étanchéité du pot n’est pas obtenue avec ce genre d’outil !
Afin de lui assurer l’imperméabilité nécessaire pour l’usage domestique, on fait rouler un galet à l’intérieur du pot. Cela permet de faire adhérer et de souder les particules d’argile entre elle. La poterie ainsi obtenue devient étanche.
On peut également le faire sur l’extérieur du pot. Une fois ferrées avec le galet poli, les particules d’argile en se soudant donnent un rendu brillant à la poterie. Cette technique permet des finitions de cuisson remarquables, notamment de superbes enfumages.
Votre saladier fini, n’hésitez pas une fois qu’il sera bien sec à l’amener au potier de votre région afin qu’il le cuise moyennant quelques euros. Une belle rencontre en perspective vous verrez !
Dans un prochain article, je vous parlerais des finitions possibles pour ce saladier unique !!
Et vous aurez la fierté de le faire trôner en belle place au beau milieu de votre table de salle à manger.
Poterie au colombin, diaporama
Petit diaporama de la réalisation du pot en colombin, pas à pas…
J’espère que ce petit tutoriel sur la réalisation du pot en colombin vous aura été utile.
Si vous souhaitez réaliser des poteries au colombin dans mon atelier ou apprendre d’autres techniques comme la sculpture, je programme régulièrement des stages de modelage tout au long de l’année. 🙂
Je me ferai une joie de vous rencontrer et de vous partager également d’autres techniques.
Au plaisir !
Oh, au fait !
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Je vous souhaite une journée lumineuse !
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